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Spondylarthrite ankylosante

La spondylarthrite ankylosante est une maladie chronique inflammatoire auto-immune. En l’absence d’un traitement adapté, elle peut entraîner des déformations du dos, des genoux ou encore des épaules, qui handicapent fortement les patients.

Spondylarthrite ankylosante, les causes et traitements, Institut de kinésithérapie | Paris

Généralités

La spondylarthrite ankylosante, souvent abrégée SPA, est une maladie chronique inflammatoire auto-immune qui atteint principalement le bassin, le rachis, les genoux et les épaules. Elle se déclare principalement chez les hommes jeunes, entre 15 et 30 ans. C’est une maladie qui évolue par poussées inflammatoires, entrecoupées de périodes de rémission plus ou moins longues. En l’absence d’un traitement adapté, elle peut entraîner des déformations du dos, des genoux ou encore des épaules, qui handicapent fortement les patients. Le traitement de base de la spondylarthrite ankylosante est médical ; en outre, la kinésithérapie est essentielle tout au long de la vie pour prévenir les déformations, lutter contre la raideur, améliorer la souplesse, et renforcer les muscles.


Quelques chiffres et faits sur la spondylarthrite ankylosante en France :

  • Actuellement en France, la spondylarthrite ankylosante touche environ 180 000 personnes ; cela représente environ 0,3% de la population
  • 90% des cas débutent avant l’âge de 35 ans
  • La majorité des patients sont des hommes ; les femmes développent généralement des formes mineures, qui peuvent passer inaperçues avant le diagnostic

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Pourquoi ai-je une spondylarthrite ankylosante ?

L’origine exacte de la maladie est mal connue. Cependant, on sait qu’il existe une prédisposition génétique, puisque les patients atteints expriment le gène HLA B27, associé à une mauvaise réponse immunitaire. La SPA fait partie du groupe plus large des spondylarthropathies, qui englobe les rhumatismes inflammatoires chroniques, avec les mêmes symptômes et un terrain génétique commun. Le mécanisme le plus probable est que lors d’une atteinte microbienne, un mimétisme moléculaire “trompe” le système immunitaire du sujet, et induit une réponse immunitaire dirigée contre ses propres cellules.

Quels sont les symptômes de la spondylarthrite ankylosante ?

Les principaux signes cliniques de cette maladie sont :

  • Au niveau du rachis (colonne vertébrale) : des douleurs inflammatoires dans le dos qui durent depuis au moins 3 mois, et qui résistent aux antalgiques simples. Ces douleurs provoquent des réveils nocturnes, et se caractérisent par un temps de “dérouillage” matinal supérieur à 30 minutes. Les patients se plaignent aussi de douleurs au niveau de la fesse, ainsi qu’à la face antérieure du thorax
  • Une atteinte articulaire périphérique, qui se caractérise par des douleurs aux genoux, aux chevilles ou encore aux hanches
  • Une atteinte des enthèses : l’enthèse désigne la zone d’ancrage du tendon du muscle dans l’os, mais aussi d’autres tissus comme les ligaments, les aponévroses, ou encore les fascias. On parle alors d’enthésopathie d’insertion, qui peut être calcifiante. Les enthèses les plus touchées sont celles des membres inférieurs : talon, tendon d’Achille ou encore aponévrose plantaire. Une atteinte bilatérale est très évocatrice.

Enfin, la spondylarthrite ankylosante peut aussi se manifester par d’autres signes comme une uvéite aiguë, une entérocolopathie inflammatoire (inflammation chronique de l’intestin grêle et du côlon), un psoriasis ou des troubles cardiaques.

Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?

La prise en charge en kinésithérapie est fondamentale à tous les moments de la maladie. Elle inclut :

  • Des massages de l’ensemble du rachis, du complexe lombo-pelvi-fémoral, des genoux et des pieds, dans un but décontracturant musculaire et antalgique. L’autre intérêt du massage est qu’il facilite la circulation du sang, et permet donc d’optimiser la récupération.
  • Des techniques de physiothérapie, visant principalement à réduire les douleurs. Le kinésithérapeute peut notamment avoir recours à l’électrothérapie, aux ultrasons (seulement en dehors des poussées inflammatoires pour défibroser les enthèses), à la cryothérapie lors des poussées, aux ondes de choc, au laser ou encore à l’hydrothérapie
  • Des mobilisations articulaires, dont l’objectif est de restaurer la mobilité et de lutter contre les attitudes vicieuses
  • Un travail de gain d’amplitude de la cage thoracique
  • Des postures musculaires et articulaires, dans l’objectif de restaurer les amplitudes articulaires et lutter contre les déformations
  • Un travail musculaire complet : renforcement des muscles concernés par les déformations (extenseurs du rachis, des hanches et des genoux), travail respiratoire (renforcement de la mobilité du diaphragme), étirement des muscles fixant les déformations (pectoraux, abdominaux, psoas iliaques, ischio-jambiers), gymnastique musculaire de l’ensemble de l’appareil locomoteur…
  • Un travail fonctionnel : exercices de marche, avec augmentation du périmètre et de l’endurance ; équilibre unipodal ; transferts, monter et descendre les escaliers, s’accroupir et se relever, course à pied…
  • Enfin, une éducation thérapeutique visant notamment la nutrition (réduction des erreurs pouvant augmenter l’inflammation), la gestion du stress, des exercices à pratiquer à la maison, et d’autres paramètres comme le sommeil et l’activité physique

Il s’agit donc d’une prise en charge très complète, qui s’inscrit sur le long terme et permet d’agir sur tous les aspects de la maladie.

Pour aller plus loin…

Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux de la spondylarthrite ankylosante ?

La prise en charge de la spondylarthrite associe un traitement médicamenteux à un traitement non médicamenteux, fondé sur la kinésithérapie.

Le traitement symptomatique repose sur la prise de médicaments contre la douleur, à savoir des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou des antalgiques. La prise d’AINS doit rester aussi courte que possible, en raison des effets secondaires. Dans certains cas, le médecin peut aussi recourir aux corticoïdes, par voie orale ou en infiltration dans la zone douloureuse. Lorsque ces traitements ne suffisent pas, un traitement de fond peut être proposé pour diminuer les poussées douloureuses ; ces traitements doivent faire l’objet d’une surveillance rigoureuse.

En outre, les personnes souffrant de spondylarthrite ankylosante peuvent se voir proposer le port de béquilles, de cannes ou encore d’un corset. En plus de la kinésithérapie et des exercices à la maison, le soutien psychologique est un autre pilier de l’accompagnement à long terme des patients.

Enfin, dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être indiquée. Cela se justifie lorsqu’une articulation a été sévèrement touchée par la maladie, par exemple la hanche (l’opération consiste alors à poser une prothèse).