Consultations en rhumatologie

La rhumatologie correspond à la spécialité médicale consacrée au diagnostic, au suivi et au traitement des douleurs et maladies des os, de la colonne vertébrale, des muscles et des articulations (appareil locomoteur). Les principales pathologies traitées en rhumatologie sont l’arthrose, l’ostéoporose, la lombalgie, la polyarthrite rhumatoïde ou encore les spondylarthrites.

Kinesitherapeute aidant un patient a faire des etirements pour son dos - rhumatologie | IK Paris

Généralités

Commençons par un rapide tour d’horizon pour mieux comprendre la rhumatologie.

Un peu d’histoire sur la rhumatologie

La rhumatologie est une spécialité assez récente. En effet, s’il existait depuis 1928 la « Ligue Française Contre le Rhumatisme » dont la vocation était d’inciter la recherche et de venir en aide aux malades et que s’ouvrait cette même année, à l’hôpital Cochin, la première consultation de rhumatologie, ce n’est qu’en 1949 que la première chaire de Rhumatologie Clinique et Sociale à la Faculté de Médecine de Paris fut attribuée à Florent Coste.

Il a ensuite fallu attendre 1969 pour assister à la naissance de la Société Française de Rhumatologie qui aura une vocation de société savante.

Tout ce que vous devez savoir sur la rhumatologie

La rhumatologie concerne toutes les maladies qui touchent :

  • Les articulations des membres : arthropathies et maladies périarticulaires
  • La colonne vertébrale (ou rachis) : pathologies rachidiennes
  • Les os : pathologies osseuses

Les maladies rhumatismales sont susceptibles de toucher tout le monde, mais il existe certains facteurs de risque reconnus, par exemple : le sexe féminin, l’âge, des facteurs génétiques, la pratique d’un sport ou d’un travail impliquant des gestes intenses et répétitifs ou des traumatismes répétés, le surpoids ou encore l’obésité.

Rôle du rhumatologue

Spécialiste des maladies des os, des articulations, des muscles et des tendons, le rhumatologue traite et prévient donc les douleurs du cou, du dos et de toutes les articulations du squelette. Il s’intéresse également à toutes les maladies atteignant les os comme par exemple l’ostéoporose. Il travaille en collaboration avec le médecin généraliste et est à même d’orienter, lorsque cela est nécessaire, vers d’autres médecins spécialistes, des kinésithérapeutes ou d’autres personnels paramédicaux, et vers des chirurgiens.

Pathologies prises en charge en rhumatologie

Le rhumatologue intervient ainsi dans le traitement de nombreuses maladies :

  • L’arthrose
  • L’ostéoporose
  • Les tendinopathies et tendinites
  • La polyarthrite rhumatoïde
  • Les spondylarthropathies (spondylite ankylosante entre autres)
  • Les maladies auto-immunes avec atteinte des articulations, notamment
  • Le lupus, le syndrome de Gougerot-Sjögren, les vascularites, la sclérodermie systémique…
  • Les maladies rhumatismales de l’enfant
  • Les arthrites d’origine infectieuse ou métabolique comme la goutte ou la chondrocalcinose

Le rhumatologue s’occupe également :

  • Des douleurs en lien avec la colonne vertébrale
  • Des maux de dos (lombalgies)
  • Des douleurs en lien avec les tendons ou les muscles
  • De l’hyperlaxité ligamentaire
  • Des douleurs diffuses présentes dans certaines maladies comme la fibromyalgie

Déroulé d’une consultation en rhumatologie

Vous êtes généralement orienté vers une consultation en rhumatologie lorsqu’après la prise d’anti-inflammatoires, votre douleur perdure. Des blocages au niveau des lombaires ou des cervicales, des engourdissements dans les mains, des névralgies aux bras ou encore des gonflements articulaires doivent aussi amener à consulter rapidement.

Il est nécessaire de préparer sa consultation en rhumatologie, notamment en se renseignant sur vos antécédents personnels et familiaux, en listant vos médicaments habituels ainsi que ceux pris pour soulager vos douleurs et en apportant vos précédents examens (radiographies, scanners, IRM ou examens de biologie).

Pour parvenir à un diagnostic et identifier l’origine des maux, le rhumatologue débute sa consultation par un interrogatoire (symptômes, intensité et fréquence de la douleur, profession, loisirs, hypertension, diabète…). Il pratique ensuite un examen clinique rigoureux.

Après son examen clinique, le rhumatologue a souvent besoin de faire des examens biologiques complémentaires pour orienter un diagnostic. Il s’agit d’un moment important de la consultation. Il peut pratiquer des radiographies, un scanner, une IRM ou une ostéodensitométrie pour évaluer la résistance osseuse. En outre, selon la pathologie du patient, il peut être amené à faire des ponctions articulaires, des infiltrations et lavages articulaires ou des interventions guidées par échographie.

A la fin de la consultation, n’hésitez pas à poser toutes vos car il est essentiel que vous ayez bien compris la conduite à tenir pour la suite.

L’importance de la rééducation

La rééducation a tout son sens appliquée en rhumatologie. Elle vise à l’autonomisation des patients par une action ciblée sur les déterminants du handicap dont les déficiences et incapacités.

Les moyens de rééducation sont mis en œuvre en pratique rhumatologique par les masseurs-kinésithérapeutes, les ergothérapeutes et les orthoprothésistes sur prescription médicale. Elle comprend différents moyens.

Massages et physiothérapie

Les techniques antalgiques directes ont tout d’abord pour objectif de diminuer la douleur. Elles comprennent les massages et la physiothérapie. Les massages consistent en diverses techniques manuelles à base d’effleurage, de pétrissage, de frictions et de vibrations. La physiothérapie correspond à l’usage des agents physiques suivants : chaud, froid, laser, courants électriques et ultrasons.

Kinésithérapie

La kinésithérapie est le principe actif essentiel de la rééducation en rhumatologie. Elle repose sur des techniques de mobilisation et postures, des exercices d’entretien et de renforcement musculaires, ainsi que sur des techniques de reprogrammation sensorimotrice. Les techniques de mobilisation sont des exercices dynamiques dont l’objectif est l’entretien ou l’amélioration de l’amplitude des mouvements. Les postures correspondent à des attitudes adoptées par un segment de membre ou par le rachis. Elles visent à s’opposer à une déformation ou à obtenir une position antalgique. L’entretien et le renforcement musculaires sont théoriquement réalisés sur un mode isométrique (contraction musculaire sans mouvement segmentaire), isotonique (contraction musculaire dynamique contre charge constante) ou isocinétique (contraction musculaire lors de mouvements de vitesse constante). Enfin, la technologie kinésithérapique utilisée en rhumatologie ne se résume pas à des techniques de mobilisation, de posture ou de sollicitation musculaire, certaines techniques visent à induire une action motrice en réponse à une information sensitive, proprioceptive notamment.

Ergothérapie

L’ergothérapie repose spécifiquement sur la pratique d’activités dans le but d’une optimisation fonctionnelle. Encadrée par les ergothérapeutes, elle intègre aussi l’usage de techniques antalgiques directes et de kinésithérapie. Le confort, la sécurité (économie articulaire) et l’efficacité du geste y sont enseignés et recherchés. Ces objectifs sont parfois atteints par l’usage d’orthèses et d’aides techniques confectionnées à la demande. Leur indication n’est pas systématique. Le petit appareillage correspond aux dispositifs médicaux fabriqués en série selon des tailles standardisées, ou confectionnés sans délai à titre provisoire. Le grand appareillage est réalisé sur mesure ou moulage en matériaux durables.

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