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Polyarthrite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune. L’évolution de cette pathologie se fait par poussées inflammatoires chroniques, qui détruisent et déforment progressivement les articulations concernées, principalement celles des mains et des pieds.
Généralités
La polyarthrite rhumatoïde se définit comme une maladie inflammatoire du tissu conjonctif, ce que l’on appelle une connectivite. Le tissu conjonctif est un tissu de remplissage qui forme les aponévroses et les tendons. Il comprend une substance fondamentale, des cellules et des fibres qui peuvent être de trois types : élastines, collagènes, ou réticulines. L’évolution de cette pathologie se fait par poussées inflammatoires chroniques, qui détruisent et déforment progressivement les articulations concernées, principalement celles des mains et des pieds. Il s’agit du plus fréquent des rhumatismes inflammatoires.
Quelques chiffres et faits sur la polyarthrite rhumatoïde en France :
- Cette maladie concerne environ 1% de la population, majoritairement des femmes (on compte environ 4 femmes pour 1 homme atteint)
- Le plus souvent, elle se déclare entre 40 et 60 ans, autour de l’âge de la ménopause
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Pourquoi ai-je une polyarthrite rhumatoïde ?
Le mécanisme d’action de la polyarthrite rhumatoïde correspond à une inflammation de la membrane synoviale des articulations. Cela se traduit par l’épaississement de la membrane, avec une production excessive de liquide synovial. Les cellules inflammatoires se multiplient et entraînent des dommages sur toutes les structures de l’articulation, que ce soit le cartilage, l’os, les tendons ou encore les ligaments.
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune, qui s’explique généralement par l’accumulation de plusieurs facteurs, notamment :
- Une prédisposition génétique, avec le gène HLA DR 4 qui favorise l’atteinte extra articulaire. On retrouve également une prédisposition géographique, avec une incidence plus forte dans les régions nordiques
- L’âge et le sexe : en effet, les femmes sont particulièrement touchées, surtout à partir de la ménopause
- Des dérèglements du système immunitaire (fabrication d’auto-anticorps, et fonctionnement anormal des lymphocytes)
Le froid, les traumatismes physiques et psychiques, mais aussi les infections, font partie des facteurs déclenchants de la maladie.
Quels sont les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde ?
La polyarthrite est une atteinte des articulations. Comme l’indique le préfixe “poly-”, plusieurs articulations peuvent être touchées ; en général, il y en a au moins 4. Les principaux symptômes de cette inflammation chronique sont :
- Des articulations raides et gonflées (les plus fréquemment touchées étant les poignets, les mains et les doigts)
- Des douleurs au niveau des articulations
- Une limitation de l’amplitude articulaire
- L’apparition de déformations, notamment au niveau des mains et des doigts
Il arrive aussi que la maladie affecte certains organes, comme le cœur ou les poumons ; les personnes atteintes sont donc plus à risque pour les maladies cardiovasculaires.
Comment se déroulent les séances de kinésithérapie ?
La kinésithérapie est une part essentielle de la prise en charge en cas de polyarthrite rhumatoïde. L’objectif est que le patient soit placé dans un contexte favorisant l’auto prise en charge de sa maladie, la compréhension de celle-ci, son traitement, ainsi que les moyens de prévention pour éviter les déformations.
Le but principal de la rééducation elle-même est de limiter les conséquences fonctionnelles des poussées. Pour que les séances se passent bien, elles doivent être adaptées aux capacités et aux symptômes de chaque patient, c’est-à-dire notamment ne pas provoquer de douleurs, et rester relativement courtes avec de nombreuses pauses. Le programme de soins est flexible, et s’adapte aux nouvelles lésions possibles. Plusieurs objectifs sont poursuivis :
- Pendant les phases inflammatoires, l’idée est de réduire les douleurs et de reposer les articulations, dans la position la plus fonctionnelle tolérée
- Hors des phases inflammatoires, on se concentre surtout sur la diminution des contraintes et des facteurs de déformation, la stabilité articulaire, et la prise de conscience des gestes nocifs.
Les principales techniques employées sont les suivantes :
- Des mobilisations douces, actives aidées selon les amplitudes tolérées, pour prévenir les déformations
- Des postures douces générales
- Des exercices d’entretien musculaire
- Des massage décontracturants (en dehors des poussées douloureuses)
- Des postures antalgiques (attelles de nuit)
- L’apprentissage d’un programme d’entretien à domicile
- Un travail fonctionnel
- Des techniques de contraction musculaire
- De la cryothérapie et/ou de l’électrothérapie antalgique
Avant de démarrer les soins proprement dits, le kinésithérapeute procède toujours à un bilan de la douleur, ainsi qu’à un examen minutieux de chaque articulation. Cela permet de savoir dans quelle phase de la maladie se situe le patient (évolution, fin d’évolution, poussée…), et de choisir les techniques les plus adaptées. Le soutien moral et psychologique est un aspect important de l’accompagnement, c’est pourquoi le kiné peut aussi orienter la personne vers des associations de malades.
Pour aller plus loin…
Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux de la polyarthrite rhumatoïde ?
A l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement permettant de guérir la polyarthrite rhumatoïde. La prise en charge vise simplement à ralentir l’évolution de la maladie, et limiter l’impact des symptômes sur la vie quotidienne des patients. Plus elle est démarrée précocement, plus les effets observés sont importants et efficaces.
Ainsi, le traitement médical a pour objectif principal le soulagement des douleurs. Celui-ci est obtenu grâce à des antalgiques, des anti-inflammatoires non stéroïdiens, ou encore de la cortisone. Des échelles d’évaluation de la douleur sont régulièrement utilisées par les médecins, afin d’ajuster les doses. Des traitements de fond, à savoir des immunosuppresseurs ou des inhibiteurs de l’inflammation, sont également disponibles et peuvent être proposés. Ceux-ci mettent généralement plusieurs semaines avant d’agir. En parallèle, l’accompagnement en kinésithérapie est d’une grande aide aux patients, notamment parce qu’il permet de maintenir un certain niveau d’activité physique. En effet, l’activité physique présente de nombreux bénéfices pour les malades, car elle permet de conserver la mobilité des articulations et de réduire les niveaux d’inflammation.
Plus rarement, une chirurgie peut être indiquée, les indications les plus fréquentes étant certaines destructions du cartilage ou des tendons, ou encore le remplacement d’une articulation endommagée par une prothèse.
diagnostic et examens complémentaires
Le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde se base sur les 11 critères suivants, sachant qu’il en faut au moins 5 pour que la maladie soit avérée :
- raideur matinale
- raideur concernant au moins une articulation
- tuméfaction concernant au moins une articulation
- tuméfaction d’une deuxième articulation, avec un intervalle de moins de 3 mois entre les deux poussées
- tuméfaction symétrique d’une articulation
- nodule sous cutané et tendineux
- signes radio typiques
- test d’agglutination positif
- épanchement articulaire inflammatoire
- altération histologique de la synoviale
- altération histologique caractéristique des nodules
L’ancienneté des symptômes est aussi prise en compte pour caractériser la pathologie : en effet, on parle de douleurs chroniques si celles-ci sont présentes depuis au moins 6 semaines.
En plus de l’examen clinique et de l’interrogatoire, des examens complémentaires sont généralement demandés : le bilan radiologique est indispensable pour l’analyse des articulations (mains, pieds et toute autre articulation touchée) ; il est généralement complété par un bilan sanguin, pour rechercher la présence d’anticorps et d’autres facteurs.
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