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Rééducation

Posté par IK

Publié le 28 janvier 2025

Modifié le 28 janvier 2025

Douleurs à la main et aux poignets

L’Institut de Kinésithérapie vous dit tout sur les douleurs à la main et au poignet

Les douleurs à la main et au poignet sont des problèmes fréquents qui touchent un grand nombre de personnes, impactant souvent leur capacité à effectuer des gestes simples du quotidien. Ces douleurs peuvent être liées à des blessures, des traumatismes, des mouvements répétitifs ou des pathologies chroniques En connaître la cause permet une prise en charge adaptée.

Pourquoi les douleurs à la main et au poignet sont-elles si fréquentes ?

Les mains et les poignets sont des zones de notre corps particulièrement exposées aux traumatismes , et impliquées dans une multitude de mouvements quotidiens. Qu’il s’agisse de taper sur un clavier, de soulever des objets lourds ou de réaliser des activités manuelles comme écrire, bricoler, jardiner, faire du sport, se brosser les dents, s’alimenter, qui suppose de la dextérité et/ou de la force de maintien d’un outil lourd, les mains et les poignets sont constamment sollicités.

Cependant, cette sollicitation permanente les rend également vulnérables aux blessures , à la surutilisation mécanique et aux pathologies traumatiques; en effet le 1er réflexe lors d’une chute est de mettre la main pour amortir ce qui occasionne de nombreux traumatismes aux conséquences parfois graves.

Les mains et les poignets comportent une multitude d’éléments :

  • 27 os dans la main (incluant les os du carpe, du métacarpe et les phalanges). La mobilité de chacun des os par rapport aux voisins est petite mais particulièrement complexe
  • Plus de 30 muscles responsables de la motricité et supposant à la fois de la force et de la finesse
  • Nerfs et tendons , exposés à des compressions ou des contraintes prolongées. Cette complexité anatomique les prédispose aux microtraumatismes et aux pathologies mécaniques

De plus, cette région anatomique est particulièrement exposée aux maladies professionnelles que l’on rencontre dans les travaux manuels comme les travailleurs du BTP, les professionnels des espaces verts, les musiciens, les kinésithérapeutes (!).

Les facteurs de risque

  • Activités professionnelles : les travailleurs manuels, musiciens et utilisateurs intensifs de claviers sont particulièrement exposés
  • Sports : les sports de raquette, les sports de combat, les sports de ballons  comme le basket-ball ou le volley-ball, ou de contact sollicitent les poignets
  • Prédispositions médicales : certaines pathologies, comme l’arthrose ou la polyarthrite rhumatoïde, augmentent le risque de douleurs chroniques

Quels impacts sur la vie quotidienne ?

Près de 25 % des adultes souffrent de douleurs chroniques à la main ou au poignet. Cette statistique souligne l’importance de sensibiliser sur ce problème souvent peu connu mais aux conséquences invalidantes, affectant des activités aussi simples que :

  • Se nourrir : difficile de tenir un couvert ou une tasse lorsque le poignet est enflé
  • S’habiller : lacer ses chaussures ou boutonner une chemise peut devenir douloureux
  • Travailler : les professions impliquant des gestes précis ou des efforts physiques sont directement impactées
  • Ecrire
  • Communiquer : la communication non verbale est très importante. Les muets communiquent aussi uniquement avec leurs mains et doigts.

Quelles conséquences psychologiques ?

Outre les limitations physiques, ces douleurs peuvent générer :

  • Du stress : lié à l’incapacité de réaliser certaines tâches
  • Une frustration : face à la dépendance envers les autres pour des gestes simples
  • Un isolement social : dans les cas graves, les patients peuvent éviter certaines activités sociales ou professionnelles
  • Retentissement psychique : la main est le 2ème cerveau de l’Homme, faisait remarquer Kant

Prise en charge précoce : pourquoi ?

  • Éviter l’aggravation

Un diagnostic précoce permet de traiter efficacement les douleurs avant qu’elles ne deviennent chroniques. Par exemple, une tendinite non traitée peut se transformer en une lésion plus sérieuse. De même, un canal carpien compressé peut endommager de manière permanente le nerf médian.

  • Récupération fonctionnelle

La rééducation fonctionnelle ou kinésithérapie joue un rôle clé dans la récupération de la mobilité et de la force. Une intervention rapide augmente les chances d’une récupération complète.

  • Amélioration de la qualité de vie

Un suivi adapté permet de retrouver une autonomie et une capacité à reprendre des activités sans douleur, qu’elles soient personnelles, professionnelles, sportives ou artistiques.

Les causes des douleurs à la main et au poignet

Les douleurs à la main et au poignet peuvent être causées par une variété de facteurs, allant des blessures aiguës aux pathologies chroniques.

Troubles musculo-squelettiques

  • Tendinopathies (ou tendinites) : les tendinites sont des inflammations des tendons causées par une surutilisation ou des mouvements répétitifs. Les plus courantes incluent :
    • Tendinite de De Quervain : affecte les tendons du pouce, souvent due à des activités manuelles répétitives comme le jardinage ou l’utilisation intensive de smartphones
    • Ténosynovites : inflammation de la gaine entourant les tendons, limitant le mouvement. Très douloureuses et donnant parfois la sensation de crépitement aux mouvements
  • Syndrome du canal carpien : cette pathologie résulte de la compression du nerf médian dans le poignet. Elle provoque des engourdissements, des picotements et une perte de force dans les doigts. Parmi les facteurs de risque, notons : un travail prolongé sur ordinateur, une grossesse, ou des conditions inflammatoires comme l’arthrite
  • Arthrose : l’arthrose est une dégénérescence inflammatoire des articulations, notamment le cartilage, conduisant à des douleurs, des raideurs, des déformations et une perte de capacité fonctionnelle. Elle touche fréquemment les articulations du poignet et des doigts

Traumatismes et blessures

  • Fractures : les fractures du poignet ou des os de la main peuvent résulter d’un impact direct ou d’un accident. Elles nécessitent un diagnostic rapide pour éviter les complications. La plus fréquente et la plus redoutée est la fracture du scaphoïde dont la consolidation requiert au minimum 3 mois d’immobilisation. Tout traumatisme du poignet est une fracture du scaphoïde jusqu’à preuve absolue du contraire
  • Entorses : une entorse survient lorsque les ligaments qui renforcent une articulation sont étirés ou déchirés. Les entorses du poignet sont souvent causées par des chutes avec les mains tendues pour amortir le choc. Ces entorses sont moins fréquentes qu’à la cheville
  • Luxations : une luxation est le déplacement des os au niveau d’une articulation. Au niveau des doigts ou du poignet, elle peut limiter considérablement la mobilité et provoquer une douleur aiguë

Pathologies spécifiques

  • Polyarthrite rhumatoïde : cette maladie auto-immune provoque une inflammation des articulations, y compris celles des mains et des poignets. Les symptômes incluent des douleurs chroniques, une raideur matinale et un gonflement
  • Goutte : la goutte est causée par une accumulation de cristaux d’acide urique dans les articulations. Elle provoque des douleurs soudaines, souvent dans le poignet ou la base des doigts
  • Maladie de Dupuytren : cette pathologie entraîne une fibrose progressive qui provoque une flexion permanente des doigts, limitant les fonctions de la main

Facteurs aggravants

Certaines habitudes peuvent aggraver les douleurs ou accélérer leur apparition :

  • Gestes répétitifs : l’utilisation intensive d’outils professionnels, de jardinage, d’instruments de musique, de claviers ou de smartphones
  • Mauvaise posture : position incorrecte des mains ou poignets pendant des activités prolongées
  • Maladies professionnelles : les métiers manuels ou les sports de contact augmentent les risques

L’importance du diagnostic

Un diagnostic précis est essentiel pour comprendre la cause des douleurs et mettre en place un traitement adapté. Les étapes clés incluent :

  • Anamnèse : histoire de la maladie, antécédents, recueil des informations du patient, plaintes, douleurs, retentissement fonctionnel, traitements en cours
  • Examen clinique : observation des mouvements, analyse et bilan précis des mobilités, palpation des articulations, tests de force, tests fonctionnels

Imagerie médicale : radiographies, IRM ou échographies à corroborer aux éléments du bilan clinique

Les symptômes associés aux douleurs à la main et au poignet

Les douleurs à la main et au poignet peuvent s’accompagner d’une variété de symptômes qui, selon leur intensité et leur durée, fournissent des indices précieux sur leur origine.

Douleurs localisées ou diffuses

  • Localisation précise : certaines douleurs se concentrent dans une zone spécifique, comme :
  • Le poignet : lypique des tendinites ou du syndrome du canal carpien.
  • Les articulations des doigts : souvent associées à l’arthrose ou à la polyarthrite rhumatoïde.
  • La base du pouce : fréquente en cas de rhizarthrose ou de tendinopathie de De quervain
  • Douleurs diffuses : dans certains cas, la douleur peut être généralisée à toute la main ou remonter vers l’avant-bras, ce qui peut indiquer une compression nerveuse ou une pathologie inflammatoire systémique.

Raideur et perte de mobilité

  • Raideur matinale : un signe courant dans des pathologies comme la polyarthrite rhumatoïde ou l’arthrose, où les articulations sont plus rigides après une période de repos.
  • Limitation des mouvements : les mouvements simples comme ouvrir une bouteille ou saisir un objet peuvent devenir difficiles, voire impossibles, dans les cas de tendinopathies.

Engourdissements et picotements

  • Syndrome du canal carpien : cela se caractérise par un engourdissement des trois premiers doigts (pouce, index, majeur) et des picotements nocturnes.
  • Compression nerveuse : une compression du nerf ulnaire peut entraîner des engourdissements dans l’auriculaire et l’annulaire, souvent liés à des postures prolongées ou des microtraumatismes répétés.

Oedème et rougeur

  • Inflammation articulaire : les oedèmes ou gonflements ou encore hydarthrose sont fréquents en cas d’arthrite ou de goutte. Ces symptômes s’accompagnent parfois de rougeurs et d’une sensation de chaleur localisée.
  • Traumatisme : une fracture ou une entorse peut provoquer un œdème rapide, indiquant une lésion des tissus sous-jacents.

Faiblesse musculaire

  • Perte de force de préhension : difficultés à tenir ou à soulever des objets, souvent liée à une atteinte des tendons ou des nerfs.
  • Diminution de la motricité fine : incapacité à réaliser des gestes précis, comme écrire ou boutonner une chemise, courante dans les cas de neuropathies ou de troubles musculo-squelettiques avancés.

Déformations visibles

  • Nodules en lien avec l’arthrose : des déformations au niveau des articulations des doigts nodules d’Heberden ou de Bouchard sont typiques de l’arthrose digitale.
  • Rétraction des tendons et fascias de la main et des doigts : comme dans la maladie de Dupuytren, où un ou plusieurs doigts restent fléchis.

Signes d’alerte nécessitant une consultation immédiate

  • Perte de sensibilité : Signe possible d’une compression nerveuse sévère.
  • Incapacité à bouger la main ou les doigts : Peut résulter d’une blessure grave nécessitant une prise en charge urgente.

Pourquoi consulter un kinésithérapeute pour vos douleurs à la main et au poignet ?

Les douleurs à la main et au poignet peuvent sérieusement entraver la qualité de vie en limitant les activités quotidiennes, professionnelles et sportives. Le rôle du kinésithérapeute est central dans la prise en charge de ces douleurs, qu’il s’agisse d’un traitement curatif ou préventif.

L’approche globale du kinésithérapeute

Le kinésithérapeute commence par une analyse complète de votre condition, qui inclut :

  • L’anamnèse : recueil d’informations sur vos antécédents médicaux, vos activités et la nature de vos douleurs.
  • L’examen physique : tests d’amplitude articulaire, de force musculaire et d’endurance.
  • L’identification des causes : analyse des mouvements ou postures à l’origine des douleurs.

Chaque patient bénéficie d’un programme personnalisé en fonction de son diagnostic et de ses objectifs. Par exemple :

  • Pour une tendinite : Techniques pour réduire l’inflammation et améliorer la flexibilité.
  • Pour un syndrome du canal carpien : exercices ciblés pour soulager la compression nerveuse.

Les techniques de kinésithérapie pour traiter les douleurs

Réduction de la douleur

  • Massages thérapeutiques : soulagement des tensions musculaires et amélioration de la circulation sanguine.
  • Thérapie par le froid ou la chaleur : réduction des inflammations et détente musculaire.
  • Electrostimulation : stimulation des muscles pour diminuer la douleur et prévenir l’atrophie.

Amélioration de la mobilité

  • Mobilisations articulaires : techniques douces pour restaurer l’amplitude des mouvements.
  • Étirements : réduction des raideurs et amélioration de la souplesse des tendons et muscles.

Renforcement musculaire

  • Exercices progressifs : pour renforcer les muscles de la main et du poignet.
  • Utilisation d’accessoires : balles souples, élastiques ou poignées de résistance.

La prévention des rechutes

Éducation du patient

Le kinésithérapeute enseigne des gestes et postures adaptés pour réduire les risques de récidive, par exemple :

  • Utilisation correcte d’une souris d’ordinateur.
  • Adaptation des outils pour les activités manuelles.

Programmes d’exercices réguliers

  • Exercices d’entretien : étirements et renforcement pour maintenir une bonne santé articulaire et musculaire.
  • Conseils sur l’ergonomie : aménagements au travail ou à domicile pour éviter les tensions inutiles.

Les avantages d’une consultation précoce

  • Éviter l’aggravation des douleurs: un traitement rapide peut prévenir le passage à la chronicité et limiter les complications.
  • Réduire le besoin de traitements invasifs Une prise en charge kinésithérapique efficace peut éviter des interventions chirurgicales ou une médication lourde.
  • Retrouver rapidement une autonomie: les séances de kinésithérapie permettent de reprendre vos activités quotidiennes et professionnelles plus rapidement.

Les exercices pour soulager les douleurs à la main et au poignet

Les exercices spécifiques jouent un rôle clé dans la réhabilitation et le soulagement des douleurs à la main et au poignet. Ils contribuent à améliorer la mobilité, à renforcer les muscles et à prévenir de futures blessures.

Étirements pour améliorer la mobilité

Étirement des fléchisseurs du poignet

  • Position de départ : tendez votre bras devant vous, paume vers le haut
  • Mouvement : avec l’autre main, tirez doucement les doigts vers le sol jusqu’à ressentir un étirement léger au niveau du poignet
  • Durée : maintenez la position pendant 20 à 30 secondes, répétez 3 fois par main.

Étirement des extenseurs du poignet

  • Position de départ : tendez votre bras devant vous, paume vers le bas
  • Mouvement : avec l’autre main, poussez doucement les doigts vers vous
  • Durée : maintenez 20 à 30 secondes, répétez 3 fois

Étirement des doigts

  • Mouvement : ouvrez la main en écartant autant que possible les doigts, puis refermez lentement
  • Répétitions : 10 à 15 fois

Exercices de renforcement musculaire

Pression avec une balle souple

  • Matériel : une balle anti-stress ou une balle de tennis
  • Mouvement : pressez fermement la balle dans votre main, maintenez pendant 5 secondes, puis relâchez
  • Répétitions : 10 à 15 fois par main

Exercices de pince

  • Matériel : une pince à ressort ou des objets comme une pince à linge
  • Mouvement : pressez et relâchez plusieurs fois pour renforcer les muscles des doigts
  • Répétitions : 2 séries de 10 par main

Poignet avec élastique

  • Matériel : un élastique de résistance
  • Mouvement : placez l’élastique autour de vos doigts et ouvrez-les contre la résistance. Maintenez 3 secondes, puis relâchez
  • Répétitions : 10 à 15 fois

Mobilisation articulaire

Rotations des poignets

  • Mouvement : faites des cercles avec vos poignets, dans le sens des aiguilles d’une montre puis dans l’autre sens
  • Répétitions : 10 fois dans chaque direction

Flexion-extension du poignet

  • Mouvement : pliez et tendez doucement vos poignets en maintenant vos bras immobiles
  • Répétitions : 15 fois

Mobilisation des doigts

  • Mouvement : pliez lentement chaque doigt vers la paume, puis redressez-les un à un
  • Répétitions : 10 fois par main

Conseils pour optimiser vos exercices

  • Échauffez-vous : avant de commencer, effectuez des mouvements légers pour préparer vos articulations
  • Restez progressif : augmentez l’intensité et la durée des exercices progressivement
  • Écoutez votre corps : si un exercice provoque une douleur, arrêtez immédiatement et consultez un kinésithérapeute
  • Pratiquez régulièrement : intégrez ces exercices dans votre routine pour en maximiser les bénéfices

Les traitements complémentaires pour les douleurs à la main et au poignet

En complément des exercices et de la rééducation, plusieurs traitements peuvent être envisagés pour soulager les douleurs à la main et au poignet. Ces approches permettent de réduire l’inflammation, d’accélérer la récupération et d’améliorer la qualité de vie.

Les orthèses et attelles

Rôle des orthèses :

  • immobiliser la zone douloureuse pour permettre une récupération optimale
  • réduire la pression sur les articulations et les tendons
  • maintenir une posture correcte pour éviter les mouvements aggravants

Types d’orthèses :

  • Pour le canal carpien : attelle de repos utilisée principalement la nuit
  • Pour les tendinites : bandes ou orthèses de soutien limitant les mouvements répétitifs
  • Sur mesure : réalisées par un spécialiste pour répondre à des besoins spécifiques

Techniques de physiothérapie

  • Application de froid ou de chaleur: le froid réduit l’inflammation et engourdit la douleur (utile après une blessure aiguë). La chaleur va améliorer la circulation sanguine et détendre les muscles, particulièrement efficace pour les douleurs chroniques
  • Ultrasons : utilisation d’ondes sonores pour pénétrer profondément dans les tissus. Cette technique permet une accélération de la cicatrisation des tendons et réduction des inflammations
  • Électrothérapie ou application de courants électriques de faible intensité: cette technique permet le soulagement de la douleur, la stimulation musculaire et la réduction des spasmes

Massages et thérapie manuelle

  • Massages thérapeutiques : pour améliorer la circulation sanguine et lymphatique, réduire les tensions musculaires et favoriser la relaxation
  • Mobilisations articulaires : techniques douces pour restaurer la mobilité des articulations rigides. Utilisées dans les cas de raideurs dues à l’arthrose ou aux traumatismes
  • Trigger points : travail sur les points de tension spécifiques pour libérer les douleurs irradiées

Accompagnement médical

  • Infiltrations : ces injections de corticoïdes sont utilisées pour réduire l’inflammation dans des cas sévères de tendinites ou d’arthrite
  • Médicaments : les anti-inflammatoires sont utilisés pour diminuer les douleurs aiguës et les inflammations. Les analgésiques sont prescrits pour un soulagement temporaire de la douleur
  • Chirurgie : recommandé en dernier recours, en cas d’échec des traitements conservateurs

Thérapies alternatives

  • Acupuncture : technique millénaire visant à rétablir l’équilibre énergétique pour réduire la douleur. Souvent utilisée en complément de la kinésithérapie
  • Ergothérapie : travail sur l’adaptation des gestes et des outils du quotidien pour réduire les contraintes sur la main et le poignet
  • Kinésiologiea :  approche globale combinant mouvement et bien-être pour diminuer les tensions

Les avantages d’une approche combinée

  • Complémentarité des traitements : associer plusieurs méthodes (exercices, orthèses, massages, thérapies physiques) maximise les résultats
  • Prise en charge holistique : un traitement global permet de traiter non seulement les symptômes, mais aussi les causes profondes des douleurs
  • Prévention des récidives : en renforçant les muscles et en adoptant des gestes adaptés, le risque de rechutes est considérablement réduit

Prévenir les douleurs à la main et au poignet

La prévention des douleurs à la main et au poignet repose sur une combinaison de bonnes pratiques ergonomiques, d’exercices réguliers et d’un mode de vie adapté. Ces mesures permettent de réduire les risques de blessures et de surutilisation, tout en maintenant une mobilité et une force optimales.

Adapter votre environnement de travail

  • Position neutre du poignet : utilisez un clavier et une souris ergonomiques pour maintenir vos poignets alignés
  • Repose-poignets : installez un support pour éviter une pression prolongée sur le canal carpien
  • Placement des outils : gardez les objets fréquemment utilisés à portée de main pour éviter les mouvements excessifs
  • Outils adaptés : privilégiez des outils légers avec des poignées antidérapantes
  • Posture correcte : évitez de plier ou de tordre vos poignets pendant des tâches répétitives
  • Pauses régulières : faites des pauses toutes les 30 à 60 minutes pour éviter la surutilisation

Maintenir une bonne condition physique

  • Exercices d’échauffement : avant toute activité, p ratiquez des étirements doux pour préparer vos mains et poignets. Exemples : Rotations des poignets, flexion-extension des doigts, pression sur une balle souple
  • Renforcement musculaire : intégrez des exercices pour améliorer la force des muscles de soutien du poignet et de la main. Exemple : Utiliser une bande élastique pour des mouvements contrôlés de flexion et d’extension
  • Maintien de la souplesse : réalisez des étirements réguliers pour conserver une amplitude articulaire optimale

Éviter les gestes répétitifs

  • Identifier les gestes à risque tels que taper sur un clavier ou utiliser un smartphone pendant de longues périodes. Éviter aussi de porter des charges lourdes sans soutien approprié
  • Varier les activités : alternez entre différentes tâches pour éviter de solliciter constamment les mêmes muscles. Utilisez des techniques comme la répartition des tâches dans les environnements professionnels ou domestiques
  • Utilisation de la technologie : optez pour la reconnaissance vocale pour limiter la frappe sur un clavier. Paramétrez des notifications pour faire des pauses

Conseils spécifiques pour les sportifs

  • Échauffement et récupération : échauffez toujours vos poignets avant une séance sportive, notamment pour les sports de raquette ou de contact. Après l’effort, appliquez des techniques de récupération comme le massage ou l’application de glace si nécessaire
  • Utilisation de protections : portez des gants ou des bandages pour stabiliser vos poignets lors d’activités à haut risque. Adaptez vos équipements pour limiter les impacts (raquettes, poignées, etc.)

Soins réguliers et vigilance

  • Surveillance des premiers symptômes : restez attentif aux douleurs, raideurs ou engourdissements qui persistent après une activité. Consultez un professionnel dès les premiers signes pour éviter une aggravation
  • Auto-massage et soins à domicile : massez vos mains et poignets avec des mouvements circulaires pour détendre les tissus. Utilisez des crèmes hydratantes pour maintenir la souplesse de la peau et des tissus

L’impact psychique des blessures à la main

La main n’est pas seulement un outil fonctionnel. Dans l’imaginaire collectif et l’inconscient humain, elle revêt une importance capitale. Elle est à la fois un instrument de travail, un moyen de communication et un symbole culturel et spirituel puissant. Une blessure à la main peut donc avoir des répercussions profondes, bien au-delà de l’aspect physique.

  • Perte d’autonomie : la main est essentielle dans les activités quotidiennes : manger, s’habiller, écrire, travailler. Une blessure peut entraîner une dépendance temporaire ou prolongée envers autrui, ce qui peut affecter l’estime de soi et provoquer un sentiment d’impuissance
  • Isolement social : les limitations fonctionnelles ou esthétiques peuvent pousser à éviter les interactions sociales, par gêne ou par peur du jugement. Ce repli peut entraîner une détresse psychologique et, dans certains cas, un risque accru de dépression
  • Angoisse liée à la récupération : les patients se demandent souvent s’ils retrouveront leur pleine mobilité ou leur apparence d’origine. Cette incertitude peut générer de l’anxiété et un stress permanent, particulièrement dans les professions nécessitant une utilisation intensive des mains (artistes, artisans, sportifs)

Quel accompagnement ?

En plus de la réhabilitation physique, le kinésithérapeute joue un rôle clé dans le soutien moral du patient. Encourager les progrès, adapter les exercices aux capacités du moment et fournir des outils pour retrouver de l’autonomie sont autant de moyens d’aider à surmonter les difficultés psychologiques.

Dans certains cas, un accompagnement par un psychologue ou un groupe de soutien peut être bénéfique pour :

  • Gérer les émotions liées à la blessure
  • Restaurer la confiance en soi
  • Développer des stratégies d’adaptation pour mieux vivre avec les éventuelles séquelles

En conclusion 

La main est bien plus qu’un simple outil fonctionnel : elle est une extension de notre identité, de notre communication et de notre lien avec le monde. Une blessure à la main peut donc avoir un impact psychologique profond, affectant la confiance en soi, les relations sociales et le bien-être général. Une prise en charge globale, incluant un soutien émotionnel et une rééducation adaptée, est essentielle pour aider les patients à retrouver leur équilibre, tant physique que mental.

Bon à savoir:  la main comme outil de communication et d’apparat

La main joue un rôle central dans le langage corporel et l’expression des sentiments humains. Tenir la main d’un autre est toujours chargé émotionnellement. Le 1er recours face à la douleur est toujours de se tenir, de frictionner, de protéger et de cajoler le nourrisson en souffrance. Les gestes des mains accompagnent et renforcent les paroles, transmettant des émotions et des intentions sans mots. Dans le langage des signes, elle devient même le principal moyen de communication. Une blessure ou une immobilisation de la main peut donc limiter cette capacité essentielle à interagir avec les autres, créant un sentiment de frustration et d’isolement.

Les mains sont également une partie visible du corps, souvent associées à l’esthétique et à l’identité personnelle. Elles peuvent refléter la santé, l’hygiène et le soin apporté à soi-même. Une cicatrice , une déformation ou une immobilisation temporaire peuvent affecter la confiance en soi, en particulier dans des contextes sociaux ou professionnels.

Les symboles associés à la main

Un symbole de puissance

Dans de nombreuses cultures, la main est perçue comme un symbole de force et de capacité à agir sur le monde. Elle est associée au pouvoir, à la création et à la maîtrise. Une blessure à la main peut donc être vécue comme une atteinte à sa propre autonomie et à sa capacité d’agir, entraînant un sentiment de vulnérabilité.

Une signification religieuse et culturelle

La main est un symbole universel, présent dans toutes les religions et traditions :

  • Dans les religions : la main bénissante dans le christianisme, la main protectrice dans l’islam (Khamsa), ou la main créatrice dans les mythes hindous
  • Dans les rites culturels : elle est souvent utilisée comme un signe de ralliement ou de protection. Une blessure à cet endroit peut donc prendre une dimension symbolique, parfois perçue comme une atteinte à l’intégrité personnelle ou spirituelle

références :

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Drapeza RC Jr, Navasca SB, Dones V 3rd, Rimando CR. The effects of taping on de Quervain’s disease: A systematic review and meta-analysis. J Bodyw Mov Ther. 2022 Oct;32:218-227. doi: 10.1016/j.jbmt.2022.05.004. Epub 2022 May 27. PMID: 36180153.

Cordella M, Pellicciari L, Scopece F, Fornaro R, Giovannico G, Lanfranchi E. Evidence for exercise therapy in patients with hand and wrist tendinopathy is limited: A systematic review. J Hand Ther. 2023 Oct-Dec;36(4):940-955. doi: 10.1016/j.jht.2023.08.016. Epub 2023 Oct 5. PMID: 37802688.

Soares F, Paranhos D, Campos F, Gasparini A, Fernandes L. Supervised exercise therapy program vs non-supervised exercise therapy program after distal radius fracture: A systematic review and meta-analysis. J Hand Ther. 2023 Oct-Dec;36(4):860-876. doi: 10.1016/j.jht.2023.06.009. Epub 2023 Aug 19. PMID: 37604769.

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Article rédigé par Jérôme Auger

Jérôme Auger est masseur kinésithérapeute du sport et ostéopathe, spécialisé dans les pathologies liées au sport et dans l’arthrose.

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