Traumatologie : fracture, entorse, luxation...
Le premier rayon des orteils joue un rôle essentiel dans la propulsion à la marche. Sa suprématie expose la première articulation métatarso-phalangienne à de nombreux traumatismes. Les fractures d’orteils par exemple, et particulièrement de l’hallux, sont le plus souvent le résultat d’un traumatisme sur un pied nu, dans le cadre des accidents domestiques. C’est la douleur et les difficultés à se chausser ou à marcher qui amènent les patients à consulter.
Le pied est une structure déformable. C’est cette déformabilité qui lui permet de s’adapter en toute position sur tout terrain. Les orteils constituent le prolongement du pied. Au nombre de 5 sur chaque pied, ils sont numérotés de la face médiale à la face latérale :
Chaque orteil possède trois phalanges, à l’exception du 1er orteil qui n’en possède que deux. Une fracture de l’orteil se caractérise par le bris ou la rupture de l’os de votre orteil. Il se peut que l’os soit fracturé à plusieurs endroits ou que la fracture se trouve dans une articulation entre les orteils.
Deux mécanismes sont à l’origine des fractures des orteils, et donc de l’hallux :
Le patient se présente généralement avec une douleur vive et très précise à la face plantaire de la première articulation métatarso-phalangienne. L’examen clinique consiste en la palpation des os du pied, de la cheville, des tendons et ligaments du pied et en la mobilisation du pied après le bilan radiologique. Il existe une instabilité métatarso-phalangienne avec un signe de Lachmann semblable à celui du genou, douloureux lors de la subluxation dorsale de la phalange par rapport au métatarsien. On note en outre souvent un hématome douloureux à la face plantaire de l’articulation.
De plus, le pied étant souvent le siège de déformations constitutionnelles ou acquises, le médecin doit s’assurer que tous les ongles sont orientés dans le même sens. Dans le cas contraire, la rotation est très probablement due à une fracture du métatarsien correspondant.
Le diagnostic des fractures du pied requiert généralement des radiographies. Parfois, une tomodensitométrie (TDM) ou un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM) est nécessaire afin de faire la différence entre les atteintes capsulaires ou sésamoïdiennes.
En cas de fracture de l’hallux non déplacée, on recommande simplement le port de semelles plates pour 3 semaines. On ne réalise pas de syndactylie qui est considérée comme inefficace.
En cas de fractures ouvertes et déplacées, il faut demander un avis chirurgical. Tout hématome sous-unguéal doit être évacué. La fracture devra être réduite, puis une ostéosynthèse pourra être réalisée (broche, vis).
S’il y a une fracture sous jacente, l’évacuation la transforme en fracture ouverte, ce qui implique une antibiothérapie de 10 jours. Le glaçage et les antalgiques sont de mise. Une syndactylie avec l’orteil sain voisin est utile, en protégeant par une compresse sèche la commissure interdigitale pour éviter toute macération.
Enfin, la kinésithérapie est souvent requise. Elle se compose d’exercices spécifiques visant à améliorer la souplesse et le mouvement du pied affecté et à renforcer les muscles de soutien.
Objectifs et moyens de la rééducation :
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