Traumatologie : fracture, entorse, luxation...
Les fractures de la tête humérale sont fréquentes chez le sujet âgé avec de l’ostéoporose ou chez le sujet jeune sportif à la suite d’un traumatisme violent. Ces fractures qui sont complexes nécessitent une équipe pluridisciplinaire autour du patient pour une prise en charge complète et un suivi efficace.
Les fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus regroupent les fractures des 2 tubercules (majeur et mineur), les fractures du col anatomique, du col chirurgical. Ces fractures sont souvent engrenées, déplacées, comminutives. Ces fractures surviennent lors d’un choc direct sur l’épaule, ou bien lors d’un traumatismes indirect par une chute sur le coude ou sur la main.
Le diagnostic est évoqué à l’interrogatoire du patient et face à une douleur en regard de l’extrémité supérieure de l’humérus. Parfois on retrouve une ecchymose qui diffuse sur l’ensemble de bras et de la main, ainsi qu’une déformation du moignon de l’épaule.
L’impotence fonctionnelle est totale avec de vives douleurs et le patient se présente avec l’attitude des traumatisés du membre supérieur.
Il faut rechercher des complications immédiates :
Les radiographies de la tête de l’humérus précisent les lésions et permettent de préciser le trait et le déplacement de la fracture.
Le scanner est indiqué dans les cas complexes et lorsque l’on suspecte une fracture comminutive avec plusieurs fragments.
Il existe des classifications des fractures selon la localisation, le nombre de fragments, les déplacements éventuels. La plus utilisée est la classification de DUPARC.
La kinésithérapie sera obligatoire quelque soit le traitement initial instaurée afin de permettre de retrouver une parfaite mobilité de l’épaule et une force satisfaisante pour la vie quotidienne. La reprise du sport se fera sous contrôle du médecin, du chirurgien et du kinésithérapeute.
La kinésithérapie est instaurée immédiatement à la sortie du bloc opératoire et dure 3 mois. la consolidation osseuse nécessite 45 jours. Les objectifs varient en fonction du patient. Chez un sujet jeune et sportif le but du traitement kiné sera de restaurer une épaule mobile et forte, capable de supporter les contraintes sportives. En revanche, chez le sujet âgé le but sera de retrouver une épaule fonctionnelle c’est à dire capable de faire face aux gestes de la vie quotidienne sans douleurs : s’habiller, s’alimenter, attraper un objet en hauteur sont des exemples d’objectifs thérapeutiques. L’attelle de contention est enlevée immédiatement pendant les séances pour les traitements fonctionnels et chirurgicaux. En revanche, l’attelle sera conservée 3 semaines lors du traitement orthopédique nécessitant une immobilisation pour une bonne consolidation.
Il met en évidence une impotence fonctionnelle quasi totale au début de la prise en charge avec un patient immobilisé en attelle coude au corps.
La mobilité est très déficiente avec un retentissement de presque 80% de déficit sur l’ensemble des mouvements de l’épaule.
La musculature est atrophiée et avec une perte de force conséquente.
S’il y a eu traitement chirurgical il faudra surveiller et traiter les adhérences si elles existent.
Les moyens thérapeutiques mis en oeuvre sont fonction des phases de la rééducation.
La phase 2 commence sitôt que la consolidation osseuse est acquise et au sevrage du moyen de contention, en accord avec le médecin.
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