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Douleur à l’aine : comprendre, traiter et retrouver sa liberté de mouvement
Chez IK, nous rencontrons chaque semaine des patients qui arrivent avec une phrase simple : « J’ai mal à l’aine ». Mais derrière ce symptôme se cachent des réalités multiples : pubalgie du footballeur, douleur pubis du coureur de trail autour de 40 ans, tendinite du coureur, arthrose de la hanche, hernie inguinale, douleur projetée du dos ou encore gêne musculaire liée à une posture assise prolongée.
Notre rôle ? Identifier la cause, soulager la douleur, et redonner confiance dans le mouvement.
Chiffres clés : douleur à l’aine en France
- Plus de 15 % des consultations de médecine du sport concernent des douleurs inguinales.
C’est un motif très fréquent, notamment chez les sportifs pratiquant des activités avec pivots, sprints ou changements brusques de direction. Ce chiffre montre à quel point l’aine est une zone vulnérable, et rappelle l’importance d’une prise en charge rapide et spécialisée. C’est également l’apanage des coureurs à pied en augmentation tous les ans. Le running étant accessible à tout âge, cela en fait une atteinte fréquente chez le pratiquant de + 40 ans - Chez les footballeurs, la pubalgie représente environ 10 % des blessures annuelles.
La pubalgie est presque devenue la « blessure typique » du footballeur avec les lésions musculaires. Elle résulte souvent d’un déséquilibre entre les abdominaux et les adducteurs. Sa fréquence élevée prouve que le travail de prévention (gainage, mobilité de hanche, gestion de la charge d’entraînement) est encore insuffisamment intégré dans l’entraînement. De plus, le manque d’entraînement croisé et le manque de dosage exposent davantage à des lésions - La douleur à l’aine est aussi fréquente chez les seniors de plus de 60 ans, où elle révèle dans 1 cas sur 3 une arthrose de hanche.
Chez les plus âgés, une douleur inguinale persistante ne doit pas être banalisée. Souvent, elle traduit une atteinte articulaire (coxarthrose) qui peut être bien suivie si elle est diagnostiquée tôt. Le repérage précoce est un enjeu pour préserver la mobilité et éviter la chirurgie
Pourquoi l’aine fait si souvent mal ?
La douleur à l’aine est un motif de consultation fréquent en kinésithérapie, mais aussi en médecine générale, en rhumatologie ou en chirurgie orthopédique. Elle concerne aussi bien les sportifs de haut niveau que les patients sédentaires, les femmes enceintes ou les seniors.
Cette région est au croisement de nombreux systèmes : muscles, tendons, ligaments, articulations, nerfs, organes digestifs et génitaux. Autrement dit : l’aine est une zone carrefour. Et c’est ce qui rend la douleur parfois difficile à interpréter.
Important : toute douleur de l’aine nécessite d’abord une consultation médicale. Seul le médecin peut éliminer les causes graves (fracture, pathologie de la hanche, atteinte viscérale, etc.) et orienter vers les examens complémentaires adaptés.
Une fois ce premier diagnostic posé, le kinésithérapeute intervient pour affiner le bilan fonctionnel :
- analyse de la mobilité articulaire (amplitudes actives et passives)
- évaluation de la force musculaire et des déséquilibres
- observation de la marche, de la posture et des gestes du quotidien
- recherche de facteurs aggravants (raideurs, compensations instabilités)
- mise en évidence des limitations qui entravent la vie courante (habillage, montée d’escaliers, sport…)
Les causes de douleur à l’aine
Les causes musculaires et tendineuses
- Tendinite des adducteurs : très fréquente, notamment chez les footballeurs et rugbymen. Douleur localisée sur la face interne de la cuisse, aggravée par les changements de direction
- Tendinopathie du psoas-iliaque : douleur profonde, ressentie à l’avant de la hanche, parfois projetée dans le bas-ventre. Typique des danseurs, coureurs réguliers et sportifs en flexion répétée de hanche
- Pubalgie : le fameux “mal du footballeur”. C’est une atteinte complexe qui associe souvent tensions abdominales, tendinopathies des adducteurs et raideurs de hanche
- Élongations ou déchirures musculaires : elles apparaissent après un sprint ou un tir violent, avec douleur vive et parfois hématome
Les causes articulaires
- Arthrose de hanche (coxarthrose) : cause fréquente chez les plus de 55 ans. La douleur est d’abord mécanique (à l’effort) puis devient inflammatoire (même la nuit)
- Conflit fémoro-acétabulaire : anomalie morphologique de la hanche, entraînant des frottements douloureux, souvent chez le jeune adulte sportif combinant des mouvements de flexion adduction et rotation interne comme un tir au football ou alors dans les sports de combat ou chez la danseuse / professeur de yoga
- Atteinte de la symphyse pubienne : inflammation de l’articulation du pubis, avec douleur centrale irradiant vers l’aine
- Parfois ces causes s’ajoutent les unes aux autres avec une atteinte complexe : on parle d’ostéoarthropathie pubienne (OAP)
Les causes osseuses
- Fractures de fatigue : microfissures liées aux impacts répétés, notamment chez les coureurs et militaires
- Ostéite pubienne : inflammation douloureuse du pubis, fréquente chez les sportifs d’endurance
Les causes nerveuses
- Névralgie obturatrice : douleur irradiant sur la face interne de cuisse
- Méralgie paresthésique (nerf cutané latéral de cuisse) : brûlures, engourdissements, fourmillements, souvent liés à une compression
Les causes viscérales
- Hernie inguinale : tuméfaction palpable, parfois douloureuse
- Causes gynécologiques : endométriose, kystes ovariens, grossesse extra-utérine
- Causes urologiques : calculs rénaux, infections urinaires
Facteurs de risque à connaître
Certaines situations augmentent le risque d’apparition d’une douleur inguinale.
Pratique sportive intense avec changements de direction
Les sports collectifs (football, rugby, hockey, tennis, arts martiaux) sollicitent énormément les adducteurs et la symphyse pubienne. Le risque augmente surtout en cas de terrains durs ou de surfaces inadaptées.
Entraînement trop rapide ou mal dosé
Augmenter brutalement la fréquence ou l’intensité des séances (par exemple passer de 2 à 5 entraînements hebdomadaires) surcharge les tissus qui n’ont pas eu le temps de s’adapter. La douleur apparaît alors comme un signal d’alerte.
Raideurs articulaires de hanche ou déséquilibres musculaires
Une hanche peu mobile entraîne des compensations musculaires, notamment sur les adducteurs. De même, un déséquilibre entre la force abdominale et celle des cuisses est un facteur de risque bien connu de pubalgie.
Postures prolongées en position assise ou jambes croisées.
Chez les personnes sédentaires, rester plusieurs heures assis réduit la mobilité de la hanche et provoque des tensions dans la région inguinale. Ces contraintes mécaniques, à long terme, entretiennent des douleurs chroniques.
Grossesse avec relâchement ligamentaire lié aux hormones
La relaxine, hormone sécrétée pendant la grossesse, assouplit les tissus ligamentaires. Cela fragilise l’équilibre pelvien et peut accentuer les douleurs à l’aine, en particulier au troisième trimestre.
Surpoids
Chaque kilo supplémentaire augmente la charge sur les hanches et le bassin. Le surpoids est donc un facteur aggravant, aussi bien pour les causes articulaires (arthrose) que musculaires (tendinites).
Symptômes et diagnostic
La douleur à l’aine peut être :
- Mécanique : déclenchée par l’effort, soulagée par le repos → cause musculo-tendineuse
- Inflammatoire : présente la nuit, au repos, avec réveils nocturnes → arthrose, infection ou pathologie inflammatoire
- Fonctionnelle : gêne à la marche, boiterie, perte d’amplitude de hanche
- Avec signes associés : fièvre, masse palpable, irradiation vers cuisse ou dos
Si vous ressentez une douleur à l’aine avec fièvre ou masse alors il faut consulter rapidement un médecin avant toute rééducation.
Examens complémentaires
Selon la suspicion clinique, le médecin peut prescrire :
- Échographie : C’est souvent l’examen de première intention chez le sportif jeune. Rapide, non invasif et sans irradiation, elle permet de visualiser les tendons, les muscles et même de confirmer la présence d’une hernie inguinale. Elle est idéale pour orienter le traitement, mais dépend beaucoup de l’expérience du radiologue
- IRM : C’est l’examen de référence pour les douleurs persistantes ou complexes. L’IRM est capable de montrer avec précision les tendinopathies, les pubalgies, les conflits de hanche et les fractures de fatigue invisibles à la radio. Elle est particulièrement indiquée chez le sportif d’endurance ou lorsque la douleur dure depuis plusieurs mois malgré le repos et la rééducation
- Radiographie : Indispensable chez les patients de plus de 50 ans, elle permet de dépister l’arthrose (coxarthrose), les anomalies osseuses ou une fracture. Même si elle ne montre pas les tendons ou les muscles, elle reste incontournable dans le bilan initial des douleurs mécaniques
- Scanner : Moins utilisé pour les douleurs musculaires ou tendineuses, le scanner trouve son intérêt lorsqu’on suspecte une cause viscérale (calculs urinaires, hernie compliquée) ou une atteinte osseuse fine. Il peut compléter une radio ou une IRM quand le diagnostic reste flou
En pratique quotidienne, si la douleur persiste plus de 3 semaines sans amélioration, ou si elle s’accompagne de symptômes inhabituels (fièvre, masse palpable, perte de force, altération de l’état général), un examen complémentaire est nécessaire chez votre médecin traitant.
Traitements kinésithérapiques
Exercices thérapeutiques
- Renforcement avec tous les modes de contraction : excentrique, concentrique et isométrique des adducteurs et du psoas
- Étirements progressifs et adaptés
- Travail du gainage et stabilisation pelvienne pour équilibrer le bassin
Thérapie manuelle
- Mobilisations de hanche pour redonner de la mobilité
- Relâchements et techniques musculaires pour lever les tensions et les contractures
Physiothérapie
- Ondes de choc pour tendinopathies avec une bonne efficacité lorsqu’il s’agit de cas rebelle au traitement initial
- Électrothérapie antalgique
- Éventuellement chaud / froid pour diminuer la douleur
Balnéothérapie
La balnéo est un moyen thérapeutique très efficace pour:
- Décharge du poids du corps pour travailler sans contraintes sur les muscles
- Reprise du mouvement sans douleur car les articulations bougent mieux
- Renforcement progressif
- Effet antalgique et relaxant
Programme type de rééducation
- Semaine 1-2 : phase antalgique et décharge
Le but est de calmer la douleur et de protéger la zone. La balnéothérapie joue ici un rôle clé en permettant de mobiliser sans contrainte. Les exercices sont doux : mobilité de hanche, respiration, gainage de base. L’objectif est de relancer le mouvement sans aggraver les symptômes - Semaine 3-4 : renforcement progressif et stabilisation
Une fois la douleur sous contrôle, on augmente la charge de travail. Les exercices ciblent les adducteurs, le psoas et les muscles stabilisateurs du bassin. Le travail excentrique et le gainage dynamique sont introduits. C’est la phase où le patient reprend confiance - Semaine 5-6 : retour progressif à l’activité
On réintègre les gestes spécifiques (course, changements de direction, mouvements sportifs). Le kiné insiste sur la technique, la posture et la prévention des récidives. On peut aussi introduire un travail de proprioception et des exercices fonctionnels
À retenir : chaque programme doit être personnalisé selon L’âge, le niveau sportif, l’atteinte articulaire ou tendineuse et les objectifs du patient qui conditionnent la progression.
Cas concrets
Sportif – Pubalgie du footballeur
Contexte
Paul, 24 ans, joue au football amateur depuis l’adolescence. Depuis plusieurs mois, il souffrait d’une douleur croissante dans la région inguinale, typique de la pubalgie du footballeur. Ses douleurs s’intensifiaient lors des frappes de balle et des changements de direction, au point de compromettre sa saison.
Approche thérapeutique
Après un bilan médical excluant toute atteinte sévère (hernies, lésions osseuses), un programme spécifique a été mis en place. Celui-ci associait :
- un renforcement excentrique ciblé des adducteurs et des abdominaux
- des séances de gainage dynamique pour stabiliser le bassin
- du travail aquatique permettant de reproduire des gestes proches du football sans surcharge mécanique
Résultats
Au bout de 8 semaines, Paul a non seulement repris l’entraînement, mais il l’a fait 6 semaines plus tôt que ce que prévoyait le médecin initialement. Les douleurs avaient nettement diminué, et il a retrouvé une gestuelle fluide sans appréhension.
Enseignements
Ce cas illustre l’importance de la rééducation active et progressive, intégrant des exercices spécifiques aux contraintes du sport pratiqué.
Runner – Tendinite à l’aine
Contexte
Julien, 30 ans, passionné de course à pied, préparait son 3ᵉ marathon. Il présentait une tendinopathie du psoas chronique, avec une irradiation douloureuse vers l’aine et dans l’avant de la cuisse. Cette gêne l’empêchait de maintenir son volume d’entraînement et menaçait sa préparation.
Approche thérapeutique
Le programme de soins a été construit autour de :
- l’aquajogging , permettant de reproduire la gestuelle de la course avec une charge réduite,
- des exercices excentriques en balnéo pour stimuler progressivement le tendon sans excès de contrainte,
- un travail complémentaire de mobilité de hanche et de gainage pour corriger ses appuis et limiter les surcharges compensatoires.
- un travail sur le dosage des entraînements
- l’entraînement croisé avec du vélo pour compenser la course
- du renforcement musculaire analytique autour de la hanche
Résultats
Julien a pu reprendre la course en extérieur au bout de 4 semaines, sans récidive et sans vraiment stopper son entrainement quotidien mais en ajustant le volume. À plus long terme, il a terminé son marathon dans un temps proche de son record personnel, sans douleur persistante.
Enseignements
L’intégration de la balnéothérapie dans un programme de rééducation permet non seulement de réduire les contraintes sur le tendon, mais aussi de maintenir la condition physique générale, évitant la perte d’entraînement.
Senior – Arthrose de hanche
Contexte
Jean, 72 ans, retraité actif, voyait son autonomie diminuer à cause d’une arthrose de hanche évoluée. Il ne parvenait plus à marcher plus de 200 mètres sans douleur, ce qui l’isolait progressivement dans son quotidien.
Approche thérapeutique
Un programme de kinésithérapie spécifique a été instauré, comprenant :
- des séances régulières de mobilisations de hanche pour entretenir les amplitudes,
- de la balnéothérapie pour réaliser des exercices de marche et de renforcement dans l’eau, où la douleur était nettement atténuée,
- un travail éducatif sur la gestion des efforts et le choix d’activités adaptées (marche fractionnée, vélo doux).
- des exercices simples mais quotidiens
Résultats
Après 3 mois, Jean a retrouvé la capacité de marcher 2 km par jour sans douleur significative, un objectif qu’il croyait inaccessible. Il a également repris des sorties sociales avec ses amis, améliorant son moral.
Enseignements
Même avec une arthrose avancée, un programme adapté peut restaurer une part significative de la mobilité et de la qualité de vie.
Femme enceinte – Douleurs lombaires et à l’aine
Contexte
Clara, 34 ans, enceinte de 7 mois, souffrait de douleurs lombaires associées à une gêne inguinale. Les douleurs perturbaient son sommeil et limitaient ses déplacements quotidiens.
Approche thérapeutique
La prise en charge a été centrée sur :
- des séances en eau chaude, permettant de soulager les tensions liées à la grossesse,
- de pouvoir faire de l’exercice physique dans un environnement adapté sans craindre la chute
- des exercices doux de mobilité et de respiration dans l’eau, sécurisés et adaptés,
- un accompagnement sur l’hygiène posturale au quotidien (lever, s’asseoir, positions de repos).
Résultats
Clara a rapidement noté une amélioration de son confort, avec une diminution nette de ses douleurs lombaires et un sommeil plus réparateur. Elle a pu poursuivre sa grossesse dans de meilleures conditions.
Enseignements
Chez la femme enceinte, la balnéothérapie est une approche particulièrement efficace et sécurisante pour soulager les douleurs musculosquelettiques, sans recours aux médicaments.
Prévention
- Toujours bien s’échauffer
- Privilégier un renforcement global du tronc et des cuisses
- Incorporer des exercices analytiques
- Prendre des pauses actives en cas de travail assis
- Augmenter progressivement la charge sportive
- Surveiller son hygiène de vie : sommeil, hydratation, alimentation, gestion du stress
Si vous voulez prévenir les douleurs et agir avant que le problème ne s’installe, prenez un rdv sur doctolib pour un bilan complet. CTA
Top 10 des erreurs à éviter
- Forcer sur la douleur en pensant que “ça passera tout seul”
C’est l’erreur la plus fréquente : ignorer la douleur et continuer son sport aggrave souvent la lésion et rallonge le temps de récupération - Négliger les échauffements et étirements
Un muscle ou un tendon froid est plus fragile. Un échauffement adapté et des étirements progressifs réduisent nettement le risque de blessure - Reprendre le sport sans passer par un renforcement adapté
La douleur disparaît parfois avant que le muscle ne soit totalement consolidé. Sans rééducation, le risque de rechute est élevé, surtout dans les sports explosifs (football, sprint, rugby) - Porter des chaussures inadaptées
Des chaussures trop usées ou non adaptées au sport pratiqué modifient les appuis et surchargent la région de l’aine. Un détail souvent négligé, mais pourtant déterminant dans la prévention - Ignorer les signaux d’alerte
Douleur nocturne, masse palpable, perte de force : ce sont des signes qui nécessitent un avis médical rapide. Les ignorer peut retarder un diagnostic important (hernie, arthrose, pathologie inflammatoire) - Attendre plusieurs mois avant de consulter.
La croyance que « ça passera tout seul » retarde le diagnostic et complique la rééducation. Une douleur persistante doit être évaluée rapidement - Continuer l’activité douloureuse “en serrant les dents”.
Pousser sur la douleur ne fait que majorer les lésions. Dans bien des cas, c’est ce comportement qui transforme une simple tendinite en pubalgie chronique - Faire uniquement du repos total.
Le repos soulage temporairement mais entretient la raideur et l’affaiblissement musculaire. Le mouvement adapté reste la clé d’une guérison durable - Se contenter d’antalgiques sans rééducation active.
Les médicaments calment la douleur mais ne corrigent ni la cause ni le déséquilibre mécanique. Sans rééducation, les récidives sont quasi inévitables - S’auto-diagnostiquer en cherchant sur internet.
Les forums et sites généralistes peuvent induire en erreur. Certaines pathologies graves (hernie étranglée, fracture de fatigue, arthrose sévère) peuvent passer inaperçues si l’on se contente d’un “diagnostic maison”
Le saviez-vous ?
La douleur de hanche peut se projeter dans… le genou !
C’est un piège classique en consultation. Beaucoup de patients viennent pour une douleur de genou, alors que l’origine se trouve dans la hanche. En effet, les nerfs qui innervent la hanche et le genou sont partiellement communs. Résultat : une arthrose ou un conflit de hanche peut se traduire par une gêne ou une douleur… au niveau du genou uniquement. C’est pourquoi un bilan global est indispensable avant de se concentrer uniquement sur l’articulation douloureuse.
Un adducteur trop raide augmente le risque de pubalgie.
Les muscles adducteurs (face interne de la cuisse) sont très sollicités dans les sports avec changements de direction ou frappes de balle. Quand ils manquent de souplesse, la traction sur le bassin devient excessive, ce qui perturbe l’équilibre entre abdominaux et cuisses. Ce déséquilibre est l’un des facteurs principaux de la pubalgie, la fameuse blessure des footballeurs. D’où l’importance d’un travail régulier d’étirements doux et de mobilité.
Les sportifs avec un déficit de gainage abdominal ont 3 fois plus de risques de développer une douleur inguinale.
Un tronc instable entraîne des micro-compensations à chaque geste sportif. Le bassin, mal stabilisé, reporte une partie des contraintes mécaniques sur les adducteurs et la symphyse pubienne. À long terme, cela favorise l’apparition de douleurs chroniques à l’aine. Le renforcement du gainage (planche, exercices de stabilité dynamique, travail en balnéo) est donc un pilier de la prévention, quel que soit le sport pratiqué.
Conclusion : retrouver sa liberté de mouvement
La douleur à l’aine peut paraître banale, mais elle révèle souvent une pathologie qu’il ne faut pas négliger. La kinésithérapie moderne – exercices spécifiques, thérapie manuelle, physiothérapie et balnéothérapie – permet d’accélérer la guérison et de prévenir les récidives.
Chez IK, nous croyons que bouger, c’est vivre. Notre mission est de vous aider à retrouver ce mouvement, sans douleur et en toute confiance.
FAQ – Douleurs à l’aine
Douleur à l’aine côté droit : quelles causes ?
Elle peut être musculaire (adducteurs, psoas), articulaire (hanche, pubis) ou viscérale (hernie, rein). Un bilan est nécessaire.
J’ai mal à l’aine quand je cours, est-ce grave ?
Souvent lié à une tendinopathie ou une pubalgie. Si la douleur dure plus d’une semaine, consultez.
Quelle différence entre pubalgie et hernie ?
La pubalgie touche les os, les muscles et tendons, c’est un syndrome douloureux regroupant plusieurs zones douloureuses. La hernie inguinale est une protrusion de viscères à travers la paroi abdominale.
Douleur à l’aine et au dos : est-ce lié ?
Oui, une hernie discale lombaire peut provoquer des douleurs projetées à l’aine.
Combien de temps dure une douleur à l’aine ?
De quelques jours (contracture) à plusieurs mois (tendinopathie chronique).
Quand consulter un kiné ?
Si la douleur persiste, limite la marche ou revient régulièrement, prenez rendez-vous et effectuez la rééducation prescrite pour votre médecin.
Douleur à l’aine après rapport sexuel : est-ce normal ?
Elle peut être liée à une contracture musculaire, une tendinopathie du psoas ou une atteinte gynécologique (endométriose, kystes). Consultez si cela se répète.
Douleur à l’aine quand je tousse : dois-je m’inquiéter ?
Oui, cela peut évoquer une hernie inguinale. Un examen médical est nécessaire.
Douleur à l’aine gauche uniquement : pourquoi ?
Les causes sont les mêmes que pour le côté droit (musculaire, articulaire, viscérale), mais la latéralisation peut orienter le diagnostic (ex : arthrose unilatérale de hanche).
Quels sports pratiquer malgré une douleur à l’aine ?
La natation, le vélo, l’aquajogging ou la marche douce sont en général bien tolérés. Les sports avec pivots, sprints et sauts doivent être évités tant que la douleur persiste.
Combien de temps pour guérir une pubalgie ?
En moyenne 2 à 3 mois avec une rééducation adaptée. Certaines formes chroniques nécessitent 6 mois de travail progressif.
Douleur à l’aine et grossesse : quand consulter ?
Si la douleur devient invalidante, empêche de marcher ou s’accompagne de contractions, consultez rapidement.
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