Les pathologies de l’épaule

Épaule instable

Vous souffrez d’une instabilité de l’épaule ? Celle-ci peut avoir de multiples causes : insuffisance musculaire, lésion d’un élément de la stabilité passive (labrum, ligaments), laxité constitutionnelle mal contrôlée, défaut de proprioception, et d’autres encore. L’épaule instable est une problématique très fréquente dans le milieu du sport. Le renforcement musculaire est la clé de voûte du traitement. Après un examen minutieux des structures anatomiques de votre épaule, votre kinésithérapeute vous proposera un traitement adapté, avec les techniques les plus efficaces.

Épaule raide

La raideur de l’épaule est une problématique courante. Elle s’observe le plus souvent après une opération chirurgicale ; on parle alors de raideur post-opératoire. Mais il s’agit aussi d’une pathologie à part entière, qui peut avoir de multiples causes : un traumatisme (choc, fracture, luxation), une pathologie de la coiffe des rotateurs (tendinite, calcification), des causes inflammatoires ou dégénératives (arthrite, arthrose), ou encore une capsulite rétractile. En plus du traitement de la cause elle-même, des séances de kinésithérapie sont souvent prescrites, et très efficaces, pour corriger une raideur de l’épaule.

Capsulite de l’épaule

Vous avez mal à l’épaule ? Peut-être qu’il s’agit d’une capsulite ! Parfois confondue avec une tendinite, la capsulite rétractile désigne une inflammation de la capsule de l’épaule, l’ensemble des ligaments qui entourent l’articulation. Dans bon nombre des cas, les causes de la rétractation et de l’inflammation de ces ligaments restent inconnues. Les douleurs et autres symptômes apparaissent généralement de manière progressive, par phases. En plus de la douleur, les patients ressentent une gêne souvent impactante dans la vie quotidienne, qui les empêche de réaliser des gestes simples comme s’habiller ou se coiffer. La première étape du traitement consiste à soulager la douleur ; dans un deuxième temps, des séances de kinésithérapie sont prescrites, pour récupérer la mobilité de votre épaule.

Tendinites et bursite de l’épaule

La tendinite de l’épaule ou tendinite de la coiffe des rotateurs, est une pathologie qui se définit comme l’inflammation des tendons de la coiffe des rotateurs, qui entourent l’épaule et permettent sa mobilisation. Cette inflammation, qui touche plus souvent les femmes que les hommes, peut s’expliquer par l’usure, un traumatisme, ou bien une hyper sollicitation de l’épaule. En plus du traitement antalgique prescrit par votre médecin, la rééducation chez votre kinésithérapeute constitue la part la plus importante de la prise en charge.

La bursite est une autre cause plutôt courante de douleur à l’épaule, qui s’accompagne souvent de pathologies tendineuses. On parle de bursite sous-acromiale, car il s’agit d’une inflammation de la bourse séreuse située sous l’acromion (protubérance osseuse de l’omoplate). Cette bourse sert de “coussinet”, qui permet de faciliter le glissement entre l’os et les tendons lorsque l’épaule est mobilisée ; les causes de son inflammation sont généralement mécaniques. Comme la tendinopathie, le traitement de référence de la bursite associe du repos, des médicaments contre la douleur, et des séances de rééducation.

Pathologies de la coiffe des rotateurs

La coiffe des rotateurs est le nom employé pour désigner l’ensemble des muscles et des tendons attachés à la tête de l’humérus, qui recouvrent l’épaule à la manière d’une coiffe. Sa fonction est essentielle dans la stabilisation et les mouvements de l’épaule. Cette structure complexe peut être sujette à plusieurs problèmes osseux, musculaires ou tendineux, regroupés sous le nom de pathologie de la coiffe des rotateurs ; l’atteinte la plus fréquente étant la tendinopathie. Dans certains cas, cela peut aller jusqu’à la rupture tendineuse, qui nécessite une réparation chirurgicale. Si vous êtes concerné, des séances de kinésithérapie vous seront prescrites après l’opération mais aussi avant, pour préparer au mieux votre épaule en améliorant sa force et sa mobilité.

Pathologies de la scapula

Plus connue sous le nom d’omoplate dans le langage courant,la scapula peut être le siège de plusieurs pathologies, notamment la fracture et la luxation. Les fractures de la scapula sont relativement rares, mais leurs conséquences sur l’ensemble du dos sont importantes. En général, elles surviennent suite à un choc violent, le contexte type étant un accident de la route. Cette fracture nécessite une immobilisation de plusieurs semaines, et parfois une intervention chirurgicale. La rééducation est indispensable ; elle traite à la fois l’épaule et le dos, afin de corriger les douleurs et les troubles de la posture.

La luxation peut quant à elle survenir suite à un choc sur l’épaule, une chute sur la main, voire même un mouvement de lancer pendant le sport. Elle se caractérise par une douleur forte, qui empêche la personne d’aligner son bras le long du corps. Anatomiquement, la luxation correspond à un déboîtement de la tête de l’humérus, qui ne se trouve plus dans la glène de l’omoplate. Pour lutter contre les douleurs, récupérer les amplitudes articulaires et la force musculaire, une rééducation chez un kinésithérapeute spécialiste de l’épaule est indispensable.

Conflit sous-acromial

On parle de conflit sous-acromial pour désigner un frottement anormal entre l’acromion (protubérance de l’omoplate) et la tête de l’humérus. Ce frottement, qui se produit surtout lors des efforts de soulèvement à hauteur des épaules, provoque une réaction inflammatoire douloureuse. Plusieurs explications sont possibles : un surmenage de l’épaule, impliquée dans des mouvements répétitifs avec les bras levés ; une usure musculaire ; ou encore, un acromion en forme de crochet, visible sur les clichés radiographiques. Le conflit sous-acromial est la cause la plus fréquente de douleur à l’épaule après 40 ans ! Le traitement de cette pathologie associe une prise en charge médicale à une rééducation, dont l’objectif est d’ouvrir progressivement l’espace sous-acromial.

Pathologie acromio-claviculaire

L’articulation acromio-claviculaire peut être le siège de plusieurs pathologies. En général, on distingue les problématiques d’origine traumatique (entorse et luxation acromio-claviculaire), qui concernent essentiellement des sujets jeunes, souvent sportifs sportifs ; et celles, non traumatiques et dégénératives, qui surviennent chez des personnes plus âgées (on parle d’arthropathie acromio-claviculaire). Le diagnostic est généralement complété par des examens d’imagerie, qui permettent d’évaluer le degré de gravité de l’atteinte. Bien sûr, le traitement va dépendre de la pathologie identifiée ; dans tous les cas, une rééducation de l’épaule est nécessaire.

Pathologie sterno-claviculaire

L’articulation sterno-claviculaire fait partie des 5 articulations de l’épaule ; elle se compose de la clavicule, du sternum et du disque articulaire, reliés entre eux par plusieurs ligaments et tendons. Cette articulation peut subir des traumatismes, entraînant des blessures comme la luxation ; elle peut aussi être le siège d’une usure du cartilage qui recouvre la clavicule et le disque articulaire : on parle alors d’arthrose de l’épaule. La luxation correspond à un déplacement du sternum par rapport à la clavicule, sans retour à sa position initiale. Elle se produit généralement suite à un accident de la voie publique, ou à un choc dans un sport de contact (football, rugby). Le traitement de première intention consiste à réduire la luxation par une manœuvre externe ; en cas d’échec, une chirurgie peut être proposée.

Syndrome du défilé thoraco-brachial

Le syndrome du défilé thoraco-brachial est une pathologie provoquée par la compression des nerfs et des vaisseaux sanguins entre la clavicule et la première côte, juste au-dessous du cou. Ce trouble douloureux peut avoir plusieurs causes : une posture contraignante soutenue longtemps, par exemple dans les métiers qui nécessitent de porter des charges lourdes ; un traumatisme, notamment lors d’un accident de voiture ; un défaut anatomique ; ou encore une pression sur les articulations. Selon les structures qui sont comprimées, nerfs ou vaisseaux, les symptômes peuvent varier. Cela dit, on retrouve généralement des douleurs au cou, à l’épaule et à la main ; ainsi qu’un engourdissement des bras et parfois des doigts. L’essentiel du traitement repose sur tout un ensemble d’exercices de rééducation de la posture et des gestes quotidiens, chez votre kinésithérapeute.

Pathologies du labrum

Si vous avez mal à l’épaule, cela peut venir d’une pathologie du labrum. Le labrum est un fibro-cartilage de l’articulation de l’épaule, sur lequel viennent se fixer la capsule articulaire, et plusieurs ligaments. Il peut subir soit un traumatisme unique, soit une succession de micro-traumatismes, entraînant différentes lésions (détachement, déchirure). Le principal symptôme des pathologies du labrum est la douleur, surtout ressentie lorsque la personne effectue des mouvements amples ; elle s’accompagne d’un claquement, qui peut être audible ou seulement ressenti.. Lors du diagnostic, des examens médicaux s’avèrent souvent nécessaires, pour éliminer d’autres pathologies de l’épaule responsables de douleurs.

Tension musculaire / contracture / lésion musculaire de l’épaule

Les muscles de l’épaule peuvent être sujets à des lésions plus ou moins graves. Comme pour toutes les blessures musculaires, il existe plusieurs degrés de sévérité : contracture, élongation, déchirure, rupture totale et même désinsertion musculaire. La déchirure correspond à une rupture de certaines fibres musculaires, qui entraîne une douleur brutale ; lorsque tout un faisceau ou même le muscle entier est rompu, on parle de rupture, avec une douleur fulgurante. Les lésions musculaires de l’épaule peuvent avoir plusieurs causes. En général, on les retrouve en traumatologie du sport, suite à des mouvements de type traction ou geste de lancer. Cependant, à partir d’un certain âge, on peut aussi se blesser plus facilement, en raison d’une fatigue musculaire accrue. Le repos est une part indispensable du traitement de ces lésions ; sa durée est fixée en fonction de la sévérité du problème. Dans un deuxième temps, un accompagnement en kinésithérapie vous sera d’une aide précieuse pour la reprise de vos activités.